Il y a quelques jours, la ministre du travail avait révélé avoir été infectée par le coronavirus. A sa sortie de l'hôpital, la ministre a révélé avoir été très secouée par le virus, c'est cette confession qui lui vaut à 59 ans, un changement de carrière radical. Reportage.

La ministre du travail ne se doutait pas que sa confession sur sa contamination par le coronavirus serait son meilleur CV. C'est pourtant le cas, car le groupe Orangina a contacté la ministre pour lui proposer un poste.

 

Un candidat complètement secoué

 

C'est en écoutant sa vidéo sur BFM TV que Fabrice Guillotin, DRH du groupe Orangina a eu la révélation après de très nombreux mois de recherches pour trouver le candidat idéal : "Cela faisait des mois que l'on galérait pour trouver un candidat complètement secoué, on a reçu des centaines de personnes avec des parcours intéressants mais sans succès car ils étaient trop conventionnels. La ministre avait été très secouée par le covid, j'ai tout de suite été convaincu que c'était la personne idéale !".

 Nous demandons ce qu'il entend par "trop conventionnels", la réponse ne se fait pas attendre :

"Et bien, vous passez une annonce et les gens nous appellent au téléphone, et vous savez ce qu'ils nous disent en premier ? Et bien, le premier mot c'est bonjour. Si ça ce n'est pas être conventionnels, je ne m'y connais pas !".

Selon Fabrice Guillotin, la déception ne s'arrête pas là puisque les gens disent par la suite quelque chose comme "je vous appelle pour l'annonce... pour le poste.....".

 

Le manque d'audace des candidats est un frein à l'embauche

 

La déception est de mise chez Orangina car on ne retrouve pas dans les candidats l'audace propre à la marque.

"Et ça continue, vous recevez quelqu'un au bureau et il vous redit bonjour, je suis monsieur ou madame un tel..... ". Ça me gavait grave. On s'en fout en fait, nique ta mère ! " nous confie le DRH.

Fabrice continue et raconte son calvaire pendant les entretiens nombreux qu'il a  eu à mener subir :

Vous dites à quelqu'un : "Parlez-moi de vous ou surprenez-moi", et bien ils sont surpris, un peu décontenancés et vont vous répondre un truc comme "et bien j'ai fait ça, j'ai fait ça". Mais en réalité, on n'en avait rien à cirer à la DRH et on s'ennuyait ferme pendant que les candidats parlaient".

 

Jérôme ronfle et Anita se vernit les ongles des pieds

 

Pour preuve, le DRH d'Orangina affirme toujours mener ses entretiens avec Jérôme, son collaborateur le plus proche et Anita sa secrétaire.

"Je connais mon équipe et il y a des signes qui ne trompent pas. Quand Jérôme commence à bailler à 14h10 et à ronquer à 14h15 affalé sur son bureau c'est que le candidat est nul. Si Anita dans le même temps se déchausse pour se vernir les ongles des pieds, c'est qu'il est vraiment très mauvais...". A ce moment là, je mets un terme à l'entretien mais bien souvent c'est le candidat qui est parti de lui-même".

Nous demandons à Fabrice comment s'est déroulé son premier contact avec la ministre du travail.

"Et bien quand je l'ai entendue à la TV, j'ai cherché son numéro de téléphone que j'ai fini par obtenir en demandant à mon garagiste qui a une sœur docker au port du Havre qui connaît le boulanger qui se fournit en Hydromel chez une nonne au fond de l'Aveyron qui connaît un renard qui connaît bien un ours de l'Ariège qui connaît bien la cousine cadette de l'oncle Maurice qui est garagiste à Quimper et qui connaît bien un des bergers allemands de Joe Biden qui connaît bien le poisson rouge de Jean Castex et qui connaît la ministre !".

 

Qu'est ce que tu veux mon petit père ?

 

"J'ai appelé la ministre et quand j'ai entendu 'Putain fais chier, qui c'est qui m'appelle encore ?" J'ai été décontenancé et j'ai fais comme les autres j'ai dit 'bon.. bonjour madame, Je suis Fab... Fabrice Guillotin, le DRH d'Orangina".

Le DRH confie avoir été très stressé lors de cet appel et plus encore quand la ministre a répondu : "Ouais, qu'est ce que tu veux mon petit père ?

L'embauche a bien été conclue entre Orangina et la ministre du travail Élisabeth Borne. Le DRH est enchanté par sa nouvelle recrue qu'il a rencontré récemment : "La ministre est venue il y a peu nous voir pour faire connaissance avec sa nouvelle équipe. Elle a tout de suite demandé à un jardinier de planter un parterre de cannabis en pleine salle de réunion pour mettre au point une version d'Orangina au cannabis, dont le slogan trouvé par Élisabeth sera "la boisson qui va vous secouer les neurones et le reste aussi". Elle a aussi fait la connaissance d'Anita et elles ont un désaccord sur la couleur du vernis à ongles. Anita est très axée sur le rouge pétard alors que la ministre est plutôt dans les tons pastels.....".

Tout promet d'aller très bien dans le petit monde bien secoué d'Orangina !